J’ai largement
laissé passer les cloches de 6h cd matin, pas de nécessaires
déplacements mais des coups de fil à donner, des rencontres au
bureau etc etc. Cela commence par un coup de fil à la directrice
régionale de l’agriculture que j’avais rencontrée l’an passé.
Le téléphone était le bon mais entre temps elle a été nommée à
Antananarivo à la direction nationale. Jeune femme très brillante
c’est assez logique que ses chefs veulent utiliser ses compétences,
nous papotons un moment (elle trouve que l’histoire du titre du
diocèse est probablement contestable...)puis elle me donne le numéro
de celle qui l’a remplacée Mme Lizi dans son poste à Antsirabe
pour la région du Vakinankaratra. Elle me précise qu’elle la
connaît et qu’elle partage ses idées sur la nécessaire évolution
des pratiques des fonctionnaires. Étonnant !Après quelques
tentatives j’arrive à la joindre. Français fluide des hauts
fonctionnaires et abord sympathique. Je lui décris la situation du
gîte et du sol revendiqué par le diocèse. Déjà alertée par
Philibert elle a déjà alerté ses services pour remonter dans les
archives de 40 ans pour tenter de dégoter des traces de cette
revendication foncière et elle me dit que 40 ans plus tard cette
revendication titrée risque fort d’être contestée par le
Ministère. Pas étonnant que le diocèse ait « oublié »
(malgré ma recommandation expresse) de les prévenir… A suivre
donc. Arrive ensuite Viviane la documentaliste du CEG de Manandona,
personnage un peu trouble. Je coupe court à d’éventuelles
demandes en parlant du conteneur qui vogue sur les flots, ho ho ho
chargé de beaux livres. Maefa est passé aussi, je le mets au
courant de la discussion d’hier avec la direction régionale de
l’eau (décidément je finis avec les autorités!). Il est un peu
surpris et a du mal à comprendre mon français. Cela me sert de
prétexte pour demander une refonte complète de la gestion de l’eau
sur le modèle de Laimbolo. Je marche un peu et repas, suivi d’une
courte sieste… De 14h à 17h je passe l’après midi avec Vola
pour évoquer tous les sujets qui nous concernent, ceux qui fâchent,
ceux qui vont bien aussi. Dans les premiers les jardins JVF et les
sites vitrines ou même de simple travail à Manandona. Le Maire a
bien fait supprimer le jardin du CFP, vitrine et les vols de clôture
et de bidons ont achevé la mise à mort. C’est dans le jardin ex
plantes médicinales que les TP du CFP auront désormais lieu. Plus
que 5 jardiniers sur Manandona sur les 22 au démarrage… A
Sahanivotry il ya encore 80 jardinières en plusieurs groupes de
femmes qui peinent aussi surtout au niveau des semences, je donne
20000 Ar pour qu’elle leur en achète). Je lui raconte les
coopératives que nous avons vues au Burundi avec François qui
pourraient être un modèle reproduisible ici (1 journée de travail
par semaine/personne consacrée au jardin et partage collectif des
recettes et ressources… A creuser avec Jonah. Difficultés avec les
jardiniers de Laimbolo vu leur éloignement… Il faut absolument
reprendre les productions vendables. Pour le CFP continuer les
projets utiles (réfection de l’échelle du château d’eau du
gîte, peinture etc.. accès à Ambohiponana Nord…) et surtout
faire la promotion et la vente des serviettes hygiéniques lavables
(en faire devenir auprès de ses chefs un su sujet d’examen, en
faire faire la promotion par la direction régionale de la santé…).
Elle me parle aussi des difficultés rencontrées avec son personnel
(passent trop de temps à jouer sur leur téléphone…). En plus il
faut qu’elle gère sa grossesse et son arrêt de deux mois prévu
mi mars mi mai. On se revoit demain pour la fête de fiançailles de
la fille de Jonah pour qui j’ai avancé l’achat du cochon ( 500
000 Ar remboursable par retrait sur salaires à venir).Vers 17h c’est au
tour de Misa et Jacob de demander un prêt pour leur maison en
chantier… Comme je pourrai l’écrire chaque jour c’est une
perpétuelle course à l’argent pour alimenter les rêves les plus
légitimes…Voahangy et Nonnie soudent les sacs de graines que je
ramène, c’est bien joli ! Repas et douche et dodo… au fzit
le frigo ne marche plus ce soir, le frigoriste revient demain tenter
de le ranimer une nouvelle fois.
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Vola et sa joyeuse grossesse devenue visible ! |
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Elle m'emmène vers son bureau directorial, près du logement de Voahangy |
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Il y a eu des dotations ministérielles financées par des donateurs étrangers. Chaque directeur a été doté d'un grand canapé, d'un ordi et d'armoires métalliques. |
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Comme tout directeur on travaille sous le grand patron, même s'il est en campagne présidentielle comme en ce moment |
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Mme la directrice vue du canapé |
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Un gekko minuscule montre le bout de son nez sur le seuil du bureau |
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Atelier soudure à la bougie au gîte |
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Il faut de l'expérience pour ne pas faire fondre le film plastique sous la flamme de la bougie |
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A vous de reconnaître de quelles graines il s'agit ! Très très dur pour la seconde. Claudie t'as pas le droit de jouer ! |