Association Anjou-Madagascar: Samedi 21 octobre Tiens, voilà la pluie !

Ce matin, pas grand-chose à faire à Laimbolo, même si le week end on voit les deux aînées de Manitra revenir de la pension à la maison, qui en profitent d’ailleurs pour faire leur lessive de la semaine dans le lavoir familial. C’est une maison aimante où les tâches sont accomplies en douceur. Tout le monde met la main à la pâte.

Je décide d’aller voir des champs pour compléter des plans pour le film sur Laimbolo après avoir visité la borne 4 en très bon état aussi. Les gens so nt au travail, Manitra me dit qu’ici c’est moins de 4000 Ar par jour (pas un euro…) pour des sacrées journées. Les hommes à l’angady, les femmes aux semailles. Dans une parcelle assez grande nous assistons à la noria de trois femmes qui vont chercher du fumier dans des soubiques avant de les vider précautionneusement dans un trou ou une autre dame aura déposé un grain de maïs et une graine de haricot. Bon exemple de culture associée. Mais cette agriculture vivrière ne pourra pas gagner en productivité sans changement de moyens qui mettront à mal cette main d’œuvre si bon marché.

Sur le retour Manitra me trouve deux insectes : un petit coléoptère et un magnifique criquet tête de chien (malheureusement mutilé d’une patte sauteuse).

Avant le déjeuner je reçois une délégation de l’association des femmes quia un projet d’élevage collectif de poules pondeuses. Elles ont déjà un local… Je leur demande de creuser le projet et de me proposer un devis à présenter à Angers.

Bon déjeuner encore et courte sieste, on a rendez-vous avec la chorale à 15h. Rendez-vous avec la ponctualité malgache, c’est à dire qu’à 16h la moitié est là. Ils ont mis leur toge, c’est joli. J’ai le temps de faire 4 enregistrements avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Carrément impossible d’enregistrer dans l’église transformée en caisse de tambour. Dieu a sans doute choisi les champs plutôt que les chants de la chorale… c’est reporté à demain.

Je plie et on rentre. Une délégation d’hommes cette fois m’attend pou nous demander de les aider pour réaliser un canal d’irrigation de 4 km pour 250 personnes. J’écoute, je range les plans et je les préviens que cela dépend du CA… Dîner et à demain !