Bonsoir, installé dans le gîte dans le calme de la nuit je poursuis le blog pour partager notre séjour…
C’est donc mercredi 4 octobre que j’ai quitté Angers pour Roissy, Élise m’avait emmené à la gare pour être bien à l’heure. J’avais le cœur gros de laisser Blandine en fauteuil roulant chez notre fille mais elle y était attendue dans les meilleures conditions possibles ! Temps anormalement printanier pour ces premiers jours d’automne. La grosse valise fait bien les 23 kg autorisés et mon sac à dos de cabine et mon sac photo sont aussi conformes. Ouf ! C’est Air France qui nous embarque, à 23 h 30 dans un gros 777 (au nom d’Air Mauritius), direction l’île Maurice. Le siège vacant de Blandine attire la convoitise de jeunes mariés séparés par des sièges d’écart, alors petit jeu de chaises musicales et voici deux jeunes couples rapprochés ! Il y a aussi des vieux couples (beaucoup) qui vont dans cette île très touristique. Aucune demande de rapprochement de conjoint dans cette tranche d’âge. Bon catalogue de films pour agrémenter la nuit.
Jeudi 5 octobre
L’approche de l’île est magnifique et les coraux bien visibles. Magnifique escale ! Une heure et demie plus tard on grimpe dans un Airbus A 350 pour le dernier saut de puce vers Antananarivo. Beau vol bien calme, et en attendant le visa Marie et Jean-Marc, de l’association, me rejoignent. Eux sont passés par la réunion. Passage par la case téléphone et change (petite arnaque du personnel en passant) et on prend un taxi agréé (cette réglementation évite bien des soucis). Le chauffeur est sympa, la voiture nickel et en une demi heure on se retrouve déposés à l’hôtel Shanghaï au centre ville. On est passé par la grande avenue de l’Indépendance. De nombreux soldats et gendarmes étaient en place pour empêcher toute tentative de manif. Il fait nuit, il est 18 h, alors un peu de repos avant le repas forcément chinois et malgache. Accueil très sympathique du personnel et du patron.
Vendredi 6 octobre
Debout 5h45, il fait déjà jour et il nous faudra prendre ce rythme pour profiter au maximum des journées. Nous avons retenu 3 places pour le Gasy Car de 7h pour Antsirabe. Nous serons seulement 5 passagers pour ce voyage normalement très confortable ! La sortie de la ville est difficile comme d’habitude, mais la surprise c’est l’état de la route qui nous oblige quasiment sur tout le trajet à s’arrêter pour explorer des nids de poule, d’autruche, de dinosaures avant de repartir. Finalement nous atteignons la destination vers 12h30 après plus de 5 heures de périple. Avant d’arriver j’avais demandé à l’autre passager (un jeune carreleur du Doubs venu s’installer ici) s’il connaissait un moyen rapide de nous faire rejoindre Manandona. Un coup de téléphone plus tard et cinq minutes d’attente et voilà un gros 4X4 qui vient nous engloutir nous et nos bagages. Très étrange et si improbable rencontre avec Jean Paul et son chauffeur. Il nous propose de prendre l’apéro très heureux de parler à quelqu’un. Faut dire qu’il vient de subir il y a quelques semaines un AVC après avoir eu l’an passé un covid bien sévère. Personnage pittoresque et émouvant qui tient aussi un gîte avec vue magnifique sur un lac. Son rhum arrangé au pamplemousse est sublime ! On finit par repartir avec un arrêt dans un garage situé dans une impasse fort étroite. Changement de colliers de durites, au milieu de pièces détachées et de moteurs ouverts. Impressionnant. En route enfin vers Manandona où nous arrivons vers … 15 h ! Ils sont en train de refaire le pont de Manandona, ce sera un ouvrage remarquable ! Au gîte nous retrouvons toute l’équipe : Philibert (très amaigri) le président de l’association locale, Maepha le secrétaire et comptable, Vola la directrice du Centre de Formation Professionnelle et Jonah des Jardins Vivriers. Il y a aussi Voahangy la cuisinière, très heureuse de nous voir, cela va aussi augmenter ses revenus. Ses enfants Noé et Nonni sont en pleine forme. Misa faisait fonctionner la bibliothèque et est venue nous saluer un peu plus tard. Le décor est toujours aussi beau, bien qu’en cette période les feux d’écobuage sont très nombreux. Nous sortirons en regarder un en cours sur la face Est de la vallée, à flanc de montagne. Impossible à éteindre bien sûr. Nous dînons et chacun retourne dans on antre…
On est bien rendus à Madagascar.