Debout vers 6h30, il fait frais (environ 10°C), le soleil et le vent peinent un peu à dissiper les fumées du feu de brousse encore actif ce matin. Très vite il fait chaud. Petit déjeuner bien sympathique (œuf, riz et mofbal - sorte de botreau local -) face à l’agitation matinale dans le chemin qui descend de la montagne. A 8 heures nous voilà sur la route avec Nonnie et Voahangy à attendre un Taxi be capable de nous emmener. Nous sommes très vite pris. Les tarifs ont encore bien augmenté il faut maintenant 3000 Ar pour rejoindre la ville, pour les gens d’ici c’est beaucoup (presque 1/2 journée de travail ! ). C’est toujours la course avec les cyclistes vendeurs de charbon dans la côte terrible qui délimite au Nord la commune. Beaucoup de gens déjà dans les champs travaillent pour la prochaine récolte de riz.
A Antsirabe on commence par le petit marché à la recherche (fructueuse) d’objets que nous ramènerons pour nos marchés d’artisanat. Nous laissons Voahangy gérer la commande et filons faire le tour du marché couvert, magnifique exemple de structure béton des années 1930. Beaux légumes, ambiance chaleureuse… un petit tour par les ferblantiers et les couturières au travail dans la rue et nous retrouvons Voahangy et sa fille, il est temps de déjeuner. Repas chez le chinois, wifi confortable et gratuit, avant de filer vers le grand marché Sabotsy. Il y a vraiment beaucoup de monde mais tout cela reste bon enfant. Elle achète des fruits (clémentines délicieuses), des légumes (choux, oignons, courgettes…) et des fibatas, ces très bons poissons d’eau douce au goût assez proche de l’anguille. Petit arrêt chez Raoul, le bijoutier, qui me change, à un cours bien correct des euros en Ariarys (4500 pour 1 €). Il est content de me revoir et nous discutons un moment. On fait des dernières courses chez Shoprite (dont le ticket de caisse nous indique cette chaîne de distribution appartient maintenant à U ), de la crème, une bouteille de gaz… Et c’est le retour sans aucune attente à la gare routière pour parcourir les 26 km jusqu’à Manandona.
Le soleil brille encore et nous ressortons voir la fin du jour. depuis le radier du milieu de la vallée, nous apercevons bien les différents hameaux (fokontany). Les gens achètent de quoi faire manger la famille, attitude typique des gens désargentés. La vie est toujours bien difficile ici aussi. Dîner (fibatas magnifiquement préparés) douche, blog et dodo la tête pleine d’odeurs, de goûts, de couleurs, de bruits, bref une très bonne journée.