Association Anjou-Madagascar: Samedi 14, Dimanche 15 octobre Manandona sinon rien

Samedi. La journée commence par l’arrivée de Philibert vers 7h30, il vient pour discuter un peu des soucis de VS… C’est aussi l’heure du départ vers Antsirabe puis Tana de Jean-Marc et Marie, valises faites et pesées. Peu de temps après c’est au tour d’une délégation de la paroisse, curé en tête qui vient nous annoncer que le terrain du gîte et des bureaux appartient à la paroisse… Je tombe des nues tellement c’est cocasse. Incapables de dire ce qu’ils veulent faire de ce terrain ni trop comment le voici redevenu leur propriété on programme une autre réunion avec des interlocuteurs plus hauts placés. On est resté courtois, d’autant plus que le proprio des bâtiments est le ministère de l’Agriculture. Ma passion des bizarreries foncières de Madagascar est une nouvelle fois alimentée par ce nouveau tour de passe passe. Passons donc… Le réparateur du frigo est arrivé avec son sac atelier et le voici en train de réparer notre engin en panne. Rechargé en gaz il fonctionne à nouveau mais ignore le thermostat pendant un long moment. Le nouveau chef de poste de gendarmerie vient me saluer avec courtoisie, excellent niveau de français, il m’annonce que l’enquête sur l’incendie de la bibliothèque avance bien. Voahangy ne rentre pas donc je déjeune de fruits et légumes. J’écris des choses et finis par sortir faire un tour sur l’est de Manandona. Je vois plusieurs bornes du réseau Laurentine en difficultés. Je rencontre aussi un jeune du projet En Vie qui se propose de mettre des enfants en difficulté en France à l’épreuve de la vie d’ici, en immersion dans des familles. Celui ci, en 2 mois, connaît plutôt bien le malgache. Moment sympa aussi avec son éducateur.

Changement de chambre et de lit, dodo…

Le curé et une délégation de la paroisse

Le réparateur et son sac atelier

Soudure à l'étain

Mise en pression du gaz réfrigérant

Le nouvel adjudant chef chef de poste de gendarmerie

Noé entreprend de nettoyer les capteurs solaires

Le tuyau a rendu l'âme alors il faut nettoyer au seau

Le beau jardin vitrine a disparu et les clôtures avec... pays de l'éphémère

Là aussi était un beau jardin, aire offerte aux charbonniers par la mairie.

Malgré l'absence d'eau et d'électricité on construit à tour de bras

y compris le WE en construction amateur

Le réseau Laurentine est mal en point lui aussi.

Je descends dans l'effondrement (lavaka) admirer les cultures de contre saison

belle rencontre avec une géante de près de 20 cm d'envergure

Au fond du lavaka

Partie de dominos dans la grand rue

Pas de plan d'urbanisme, pas de gestion des eaux usées....peu importe, quelques m2 et on construit!

Dimanche Lever catastrophique, ce lit double m’a brisé le dos ! Cataplasme brûlant de feuilles de ravintsara et c’est reparti ! Neuf heures je reçois Nina et Élie son mari… pas drôle mais il fallait éclaircir des points de dysfonctionnement. C’est fait. Je trie des images, je sors faire un petit tour près des églises qui ruissellent d’hymnes magnifiquement chantés. Nous prenons le repas ensemble (avec Noé Nony et Voahangy) c’est quand même plus sympa que de me retrouver seul face à mon assiette. Bonne sieste sur un lit dur pour finir de retrouver mon dos. Avec Noé je repars vers le terrain de foot. En chemin je croise le chef de fokontany de Manandona (élu mais statut différent du Maire). Heureusement Noé a traduit notre échange. Sur le terrain de foot un match de jeunes suivi d’un autre de juniors occupent un public passionné. Pas facile de jouer pieds nus sur un terrain pareil. On poursuit par le chemin des rizières où en croise de magnifiques zébus. On passe devant le lycée déjà bien dégradé à cause d’une construction plus que médiocre et un manque visible d’entretien. Retour par la rue animée du village où se pressent les derniers chalands qui achètent le minimum nécessaire au repas du soir.