lundi 31 octobre 2022

Une dernière journée de bureaucrates

 Il ne pleut pas mais le temps est couvert ce matin. Cela se lèvera doucement mais je n’en verrais pas grand-chose  car nous serons bien coincés au gîte et dans les bureaux avoisinants. Tout d’bord nous recevons Maefa pour des choses à éclaircir question gestion poulets gasy, puis nous recevons Lucky un des responsables de MANDA SPRING (et non pas Mada spring comme je le croyais), cette asso chargée de suivre ici des jeunes français en grande difficulté sociale et juridique. Il souhaiterai utiliser le gîte pour des petits groupes. Nous donnons les contraintes et présentons Nina pour qu’ils se mettent d’accord. Nous faisons très attention à la protection du travail de Voahangy. Ensuite nous filons voir le Maire pour discuter de plusieurs choses dont la possibilité de stocker le tricycle dans le hangar près de la gendarmerie. Actuellement il y a dedans deux voitures dont une épave, un très gros motoculteur aux pneus dégonflés et un charrette remplie de déchets… il y a moyen de nous faire de la place. On prend ça comme un geste de conciliation avec Philibert qu’on a reçu un peu plus tôt à propos des poulets gasy, et du tricycle. Je vois aussi Rivo, puis c’est au tour du député José (parti TIM) de passer nous voir. Il reste une heure à discuter et j’insiste auprès de lui pour qu’il fasse cesser les querelles entre Philibert et le Maire. Et nous pouvons nous arrêter pour aller manger une très bonne côte de porc avec des frites. Vers 14 h le défilé reprend avec Eugène (« non, non jamais je n’ai donné quelque chose à personne pour avoir les travaux d’AM») qui nous a proposé un projet de bibliothèque, mais veut aussi nous proposer un projet de réparation du bâtiment brûlé. Nous retrouvons ensuite l’équipe des jardiniers avec qui nous précisons l’usage du tricycle avec un nouveau règlement. Enfin c’est Philibert qui revient à qui nous proposons un modèle de gestion du projet poulets gasy qui permettrait à Maefa de voir son salaire augmenter, mais surtout à VS de garantir une gestion saine de ce projet fort mal engagé au niveau comptable. Misa vient ensuite nous saluer gentiment… et la journée se termine. Après le dîner une petite vérification nocturne nous permet de constater que le chef de la gendarmerie a branché son domicile sur notre centrale contrairement à ce qui était convenu… si même la maréchaussée triche ! Bon on part demain alors on fait les valises avant d’aller se coucher.

E

François en pleine discussion avec Maefa

Le hangar où nous allons bientôt pouvoir remiser le tricycle

Pour l'instant des épaves diverses l'encombrent

Et la voiture d'un adjoint...

Un petit effort et il rentrera bien !

Le maire nous accorde ce petit privilège...

Rencontre avec Eugène, pas vraiment désintéressé

José le député passe me voir, qui lui a dit que j'étais là ?

Beau plat de déjeuner non ?

Rencontre avec les jardiniers et Maefa

Rude journée, tant pis demain on commence le retour


dimanche 30 octobre 2022

Invitation à la ville

 Dimanche, donc crêpes, cette fois fourrées à l’ananas rissolé. Un délice ! Vola nous a invités à aller rendre visite à sa famille et veut nous présenter sa maison dans laquelle elle vient d’emménager depuis 6 mois. Nous commençons par attraper un taxi brousse qui n’est pas très bondé et qui marche plutôt bien dans les côtes. 

Les crêpes du dimanche, une tradition ?

En allant rejoindre le taxi brousse, le ballet des nouvelles cheminées !

C'est parti sans encombre

Arrivés à Antsirabe on déambule doucement dans la rue jusqu’à la cathédrale. Tout au long de ce parcours il y a de nombreux marchands de toutes sortes, certains cocasses d’autres de produits de nécessité alimentaire. Le spectacle de la rue est toujours plein d’enseignement sur la vie ici. Vola nous rejoint et elle commande un tuk tuk « 5000 Ar » répond le chauffeur, puis en nous voyant « 6000, il y a des vahzas avec toi ! ». 

Des potiers ont emmené leur production, mais il y a très peu de gens intéressés

Les balances romaines sont toujours d'actualité

Et toujours les marchandes de pain industriel !

Fromage et œufs . le fromage d'Antsirabe est très réputé.

Après les baskets, les bâches Nike ?

La place de la salle des fêtes.

2023 sera un tournant, dit le président, normal il y aura des élections !

Un des énormes lauriers rose de la place de la salle des fêtes

A l'entrée de la cathédrale des objets de piété 

En face une marchande de volailles avec ses nattes et ses paniers tressés

Et encore un jacarandas...

Un vélo pousse livreur, mais que livre t-il ?

Un miroir !

D'autres tentent de vendre des contrefaçons comme ces lunettes solaires

ou des chapeaux dans une échoppe ambulante

Vola négocie la course en tuk tuk

C'est un moyen de transport plutôt sympathique


Après bien des dédales on arrive à leur maison situé sur un petit terrain. C’est une maison bien construite (Vola est ingénieure en BTP) et bien jolie. L’intérieur est décoré avec goût et beaucoup d’objets culturels malgaches. Son mari est guide qui fait la promotion de l’accueil paysan. Ce matin il s’occupait de vélos en location, et il arrive plus tard que prévu. Les deux enfants Lucas et Sitraka sont très joyeux. Il y a vraiment beaucoup d’amour dans cette maison ! Pas une seule fois un mot fort. Un petit chien errant a trouvé refuge auprès du gros chien gardien des lieux, et ils le nourrissent… On tombe vite sous le charme de la famille. C’est le mari qui fait la cuisine ce qui nous permet de travailler un peu : signature du nouveau règlement du tricycle, propositions de projets, les jardins, les projets d’associations sur les outils et etc. Nous parlons aussi d’une possibilité de bâtiment de bibliothèque près du gîte, Eugène a fait un devis, elle va en faire un autre. Le repas est superbe bien que pris tardivement et nous partons vers 16h. 

Le bout de chemin qui mène à leur maison

Petite maison sur un petit terrain.

La déco intérieure parle de Madagascar et de sa culture

Sitraka et Lucas

Panoramique depuis le petit balcon

où les enfants jouent avec le smartphone des parents

Le repas de famille du dimanche !

Et bien sûr, l'incontournable photo de famille.
Nouveau coup de tuk tuk et là un peu de doute : il n’y a pas de taxi brousse pour Manandona. Par contre à la gare routière des personnages un peu inquiétants et alcoolisés donnent une drôle d’ambiance. Ouf un taxi arrive et il repart bien vite vers notre destination en essayant de nous escroquer au passage « je ne vais pas rentrer à vide, il faut payer les autres places etc », finalement au cours du voyage le bus se remplit et nous nous en sortons pas si mal ! Avant le dîner François répare la machine à coudre de Voahangy et vérifie qu’elle n’est pas trop gourmande en électricité (elle marche aussi à la main). Dîner tout simple et dodo !


Des bougainvilliers avec de drôles d'épines

Le tuk tuk vient nous prendre près de l'ancienne voie ferrée Antsirabe Fierenentsoa

A la gare routière quelques mines patibulaires

François négocie un potentiel retour

Aller, c'est parti quand même...

Les lumières sont allumées et les gens surveillent les poues pondeuuse


samedi 29 octobre 2022

Du Pacific aux chemins de Manandona

Comme convenu Philibert a ramené le tricycle avec les plaques posées de chaque côté, ça a bonne mine ! Cela indique surtout à qui appartient le véhicule. On parle du tricycle et on apprend que Jonah a eu un accident avec et que c’est de ce jour là que le compteur et le rétroviseur étaient cassés. Récit confirmé par Jacquot. Pourquoi n’en avoir pas parlé ? On discute un peu avec lui et on reparle des commissions sur nos projets. Il concède qu’avec Eugène, c’est le même principe question pourcentage (4%) sur les travaux que ce qu'il faisait avec Gabriel. Pourtant hier soir Eugène jurait ses grands dieux à François que lui, jamais… Menteurs qui nous prennent pour des dupes… Tous nous disent comme excuse, de toute façon c’est comme ça à Madagascar.  

Les plaques AM rivetées sur chacun des côtés.

Bon, François retourne aux comptes avec Nina et je m’occupe de mon ordi dont l’écran a été cassé et ma liseuse avec. Quelqu’un a dû, lors d’un transfert, marcher sur mon sac, je ne vois que ça… j’arrive à désactiver l’écran tactile et je peux ainsi continuer à travailler. Les images qui ne passaient pas hier sont vite en ligne. Vers 11 h Nina s’en va. Nous lui avons bien rappelé que les poulets gasy devaient absolument figurer dans la compta et rappelé aussi toutes les obligations de son boulot. Au fait les matelas disparus sont revenus mais pas les vélos. 

D'abord comprendre comment ça se démonte...

On se met sur le Pacific, rapidement le rétro est changé, ce sera un peu plus long pour le câble du compteur mais à nous deux et grâce à ma trousse à outils minimale que j’ai amenée (et que je remporterai) on arrive à installer la nouvelle pièce prétendument introuvable à Madagascar. Jacquot va sur la nationale faire un essai, youpi ça marche. Trop forts les mécanos… Ce midi on a mangé un de deux poulets offerts à Sahanivotry. Tendre et très bien préparé par Voahangy. 

Le poulet avec une bolée de légumes variés

François part à Antsirabe acheter un siphon et s’y balader tandis que je vais faire une longue promenade dans un quartier peu fréquenté au sud Ouest de Manandona. Je reviens par la digue côté Est de la rivière. La lumière est, à cette heure là, incroyablement dorée changeant brutalement les couleurs. Magique ! L'orage et la pluie attendront la nuit pour se manifester, on ne s'en plaindra pas.

Avec la pluie les fleurs du figuier s'ouvrent vite

Mais la néphile dorée a bien résisté aux intempéries

Elle a toujours la fringale 

Le samedi les échoppes et les bistrots sont pleins

Une nouvelle grosse maison en train d'être finie

Une fabricante de sacs indépendante

L'atelier du  réparateur de vélos

Un étal de légumes bien appétissant

Un peu plus loin la petite vendeuse me demande de la prendre en photo

Une autre prose des tilapias (il y en a davantage à l'intérieur, loin des mouches)

Cette joyeuse dame tricote au crochet un chapeau en raphia pour sa fille

Magnifique petits pois, récolte du jour.

Pas de repos s'il faut repiquer le riz

Les zébus broutent le maigre fourrage des talus

Préparation d'une pépinière de riz

En provenance du sud, des zébus destinés aux abattoirs d'Antananarivo 

Une autre équipe de planteuses

Et là encore de nouvelles constructions

Vue ne direction de Sahanivotry

Attention ça pique, ça fait de bonnes clôtures.

Cet endroit est infesté de moucherons, on les voit sur la photo !

La lumière commence à changer, vue vers le sud

Ce chemin est aussi l'occasion de rencontres imprévues


C'est l'heure de rentrer les animaux

Panoramique sur la plaine de Manandona

Le bourg de Manandona vu depuis la rivière

Le ciel se charge mais quelles couleurs !



Les gens rentrent chez eux, à l'Ouest, en passant le pont

Papillon en train de butiner une fleur endémique

Le riz pluvial vient d'être sem

Beau ciel tourmenté et lumière du couchant

Le champ d'orge ne devrait pas tarder à être fauché

Les briques cuisent encore

Il faut rentrer. Quelques uns ont un peu de mal. Trop de toka gasy ?