mardi 8 octobre 2024

Mardi 8 octobre : Marché de Sahanivotry et borne Tardivel

 Hier j’avais réussi (enfin) à croiser le maire dans la rue et obtenu un rendez-vous pour ce matin à la Mairie. A 8h15 nous y allons Marie Anne et moi. L’entrevue durera plus de 30mn et sera fort courtoise. J’aborde en premier les réseaux d’eau, mais on sent très vite qu’il n’y connaît rien. Je lui indique toutefois qu’ECAE est mandatée par AM pour remettre un peu d’ordre dans ces installations dont la mairie est propriétaire. Nous évoquons aussi l’histoire du foncier concernant le gîte. Manifestement il suit l’affaire de près et ce serait rendu devant les juges… à suivre donc. Nous parlons électricité (il pense avant décembre), des tables banc neuves données au lycée et au collège ainsi qu’à l’annexe du collège situé dans la montagne à Ambatofotsy. Nous évoquons aussi les élections à venir et nous présente ses adversaires. Le plus cocasse c’est un héritier très riche d’Antsirabe qui voudrait profiter de sa position de maire pour pouvoir régler des litiges fonciers d’héritage à Manandona. Il aurait déjà commencé sa campagne en distribuant des billets de 5000 Ar… Invérifiable

Nous filons ensuite à Sahanivotry pour le marché du mardi que j’aime beaucoup et qui est beaucoup plus important que celui de Manandona. Je rencontre Gertrude qui a définitivement perdu sa joie permanente depuis la disparition de Richard Athanase, son héros. On file à la mairie voir Raymond qui est tout heureux à l’idée de l’inauguration du réseau jeudi prochain. Nous nous faufilons à travers es échoppes, les marchands de semence de pomme de terre et filons jusqu’au marché aux cochons. Nous passons devant les marchands de tabac, les bonimenteurs avec leur partie de bonneteau, les forgerons et les petites échoppes de vente de toka gasy. Je refuse de goûter ! Il fait maintenant beau et chaud et il nous faut aussi rentrer. Le taxi be est vide, il faudra donc le remplir avant le départ. Un sœur du Sacré Cœur s’assoit à côté de moi pour manifestement réveiller son (très bon) français, on parle un peu du litige foncier. Elle en a entendu parler mais ne connaît pas vraiment la situation. Érudite et sympathique personne. Vers midi et demie, repas et petite sieste interrompue par la petite infirmière dynamique de Laimbolo. Surprise, elle a un bébé, elle qui me disait il y a un an qu’elle n’était pas pressée… un accident, me dit elle en riant aux éclats. Elle est venue avec son mari, ils rentraient d’une formation à Antsirabe. Je leur montre le film où elle est interviewée. Très bon moment. 

 Arrivent alors Sitraka, Aina, Gilles et Christiane pour aller tous ensemble voir la borne Tardivel construite il y a 12 ans et offerte par Gilles. Il est très très ému… Les 5 familles des bénéficiaires sont là aussi, soit 25. personnes. Bout du réseau dans la plaine. Partie très pauvre. Aina et ses ouvriers ont bien travaillé depuis hier et tout est sec. Seul hic, il n’y a pas d’eau ! Les ouvriers ont détecté une fuite en aval et sont en train d’intervenir donc l’eau est coupée. A peu de chose près, c était parfait. C’est un magnifique cadeau pour Gilles et Christiane. Nous échangeons encore sur le travail à faire sur ces 7 réseaux. Les techniciens du ministère ont compté 135 bornes fontaines alors que pour nous, elles ne sont que 100 ! Remettre de l’ordre dans tout cela, faire fermer les bornes illégales… ou installées par VS. Ils retournent à Antsirabe. Le réparateur du réseau Laurentine vient à son tour et je le paie pour réparer les fuites (un tuyau et un robinet) qu’il dit être à la charge de Voahangy. L’orage qui grondait finit par éclater, ça va au moins coller la poussière. Repas et au lit !

Monsieur le Maire démissionnaire à cause des élections, nous a enfin reçus.

Les deux planches du bas sont devenues des rallonges très dangereuses mais aussi très bon marché.

Crevettes et poissons séchés sont difficiles à manger pour nous... 

Sachets de sucre conditionnés par 500 g

Les chapeaux colorés de l'ethnie Betsiloe

En rose au milieu des poudres anti souris et rats...

C'est assez récent et bon marché, les gens achètent beaucoup de ces chaussures en plastique

Le boucher charcutier de Manandona à aussi un étal au marché. Il est roujours de bonne humeur !

Il faut soigneusement choisir ses outils, ça doit durer longtemps.

Une des nombreuses petites gargotes

Les paysans proposent des semences de pommes de terre

Raymond nous fait visiter la bibliothèque de Sahanivotry. Le bibliothécaire  nous demande de pouvoir acheter des livres en malgache.

On voit partout ce modèle de parasol de propagande présidentielle.

En ce moment la variété des fruits est restreinte dans les campagnes, bananes ou ananas.


Pendant que l'on fait ses courses on peut faire réparer son vélo

Le bonimenteur de bonneteau utilise ici des boîtes d'allumettes

Les forgerons réparent les outils abimés. Il y en a deux sur le marché.

On observe longtemps le cochon avant de l'acheter, c'est cher.

Les cochons sont entravés. Celui-ci resterait bien avec son propriétaire !

C'est le coin des vendeurs de rhum artisanal (toka gasy)

et des marchands de tabac en feuilles ou à priser

Nous descendons vers le bourg en empruntant le début de la piste pour Laimbolo.

C'est déjà la cohue pour repartir. Nous monterons dans le taxi be vert

L'attente des clients peut être longue

Depuis le taxi le hameau d'Ambohimanarivo où nous irons jeudi

Aintra, son mari et leur fils. Elle tenait à me faire connaître son mari et leur bébé.

Remonter à Laimbolo dans ces conditions, c'est très dangereux

Les glaneuses de bois près de la borne Tardivel.



Nous arrivons à la borne Tardivel accueillis par la chef de borne. 


Il n'y a pas d'eau, pourtant hier elle coulait normalement. Les techniciens ont coupé l'eau pour faire des réparations


Le rêve de Gilles réalisé. Les marches et les fleurs plantées , c'est de cette nuit !

Avec Christiane, Aina (Joe) et Sitraka

Et au milieu d'une bonne partie des bénéficiaires

On a offert à Alizée un poussin... qu'elle rendra bien sûr.

Les oies retrouvent bruyamment la liberté

Elles viennent saluer Marie Anne
La curiosité fait venir les habitants à leurs fenêtres