Hier
j’avais réussi (enfin) à croiser le maire dans la rue et obtenu
un rendez-vous pour ce matin à la Mairie. A 8h15 nous y allons Marie
Anne et moi. L’entrevue durera plus de 30mn et sera fort courtoise.
J’aborde en premier les réseaux d’eau, mais on sent très vite
qu’il n’y connaît rien. Je lui indique toutefois qu’ECAE est
mandatée par AM pour remettre un peu d’ordre dans ces
installations dont la mairie est propriétaire. Nous évoquons aussi
l’histoire du foncier concernant le gîte. Manifestement il suit
l’affaire de près et ce serait rendu devant les juges… à suivre
donc. Nous parlons électricité (il pense avant décembre), des
tables banc neuves données au lycée et au collège ainsi qu’à
l’annexe du collège situé dans la montagne à Ambatofotsy. Nous
évoquons aussi les élections à venir et nous présente ses
adversaires. Le plus cocasse c’est un héritier très riche
d’Antsirabe qui voudrait profiter de sa position de maire pour
pouvoir régler des litiges fonciers d’héritage à Manandona. Il
aurait déjà commencé sa campagne en distribuant des billets de
5000 Ar… Invérifiable
Nous
filons ensuite à Sahanivotry pour le marché du mardi que j’aime
beaucoup et qui est beaucoup plus important que celui de Manandona.
Je rencontre Gertrude qui a définitivement perdu sa joie permanente
depuis la disparition de Richard Athanase, son héros. On file à la
mairie voir Raymond qui est tout heureux à l’idée de
l’inauguration du réseau jeudi prochain. Nous nous faufilons à
travers es échoppes, les marchands de semence de pomme de terre et
filons jusqu’au marché aux cochons. Nous passons devant les
marchands de tabac, les bonimenteurs avec leur partie de bonneteau,
les forgerons et les petites échoppes de vente de toka gasy. Je
refuse de goûter ! Il fait maintenant beau et chaud et il nous
faut aussi rentrer. Le taxi be est vide, il faudra donc le remplir
avant le départ. Un sœur du Sacré Cœur s’assoit à côté de
moi pour manifestement réveiller son (très bon) français, on parle
un peu du litige foncier. Elle en a entendu parler mais ne connaît
pas vraiment la situation. Érudite et sympathique personne. Vers
midi et demie, repas et petite sieste interrompue par la petite
infirmière dynamique de Laimbolo. Surprise, elle a un bébé, elle
qui me disait il y a un an qu’elle n’était pas pressée… un
accident, me dit elle en riant aux éclats. Elle est venue avec son
mari, ils rentraient d’une formation à Antsirabe. Je leur montre
le film où elle est interviewée. Très bon moment.
Arrivent alors
Sitraka, Aina, Gilles et Christiane pour aller tous ensemble voir la
borne Tardivel construite il y a 12 ans et offerte par Gilles. Il est très très ému…
Les 5 familles des bénéficiaires sont là aussi, soit 25.
personnes. Bout du réseau dans la plaine. Partie très pauvre. Aina
et ses ouvriers ont bien travaillé depuis hier et tout est sec. Seul
hic, il n’y a pas d’eau ! Les ouvriers ont détecté une
fuite en aval et sont en train d’intervenir donc l’eau est
coupée. A peu de chose près, c était parfait. C’est un
magnifique cadeau pour Gilles et Christiane. Nous échangeons encore
sur le travail à faire sur ces 7 réseaux. Les techniciens du
ministère ont compté 135 bornes fontaines alors que pour nous,
elles ne sont que 100 ! Remettre de l’ordre dans tout cela,
faire fermer les bornes illégales… ou installées par VS. Ils
retournent à Antsirabe. Le réparateur du réseau Laurentine vient à
son tour et je le paie pour réparer les fuites (un tuyau et un
robinet) qu’il dit être à la charge de Voahangy. L’orage qui
grondait finit par éclater, ça va au moins coller la poussière.
Repas et au lit !
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Monsieur le Maire démissionnaire à cause des élections, nous a enfin reçus. |
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Les deux planches du bas sont devenues des rallonges très dangereuses mais aussi très bon marché. |
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Crevettes et poissons séchés sont difficiles à manger pour nous... |
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Sachets de sucre conditionnés par 500 g |
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Les chapeaux colorés de l'ethnie Betsiloe |
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En rose au milieu des poudres anti souris et rats... |
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C'est assez récent et bon marché, les gens achètent beaucoup de ces chaussures en plastique |
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Le boucher charcutier de Manandona à aussi un étal au marché. Il est roujours de bonne humeur ! |
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Il faut soigneusement choisir ses outils, ça doit durer longtemps. |
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Une des nombreuses petites gargotes |
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Les paysans proposent des semences de pommes de terre |
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Raymond nous fait visiter la bibliothèque de Sahanivotry. Le bibliothécaire nous demande de pouvoir acheter des livres en malgache. |
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On voit partout ce modèle de parasol de propagande présidentielle. |
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En ce moment la variété des fruits est restreinte dans les campagnes, bananes ou ananas. |
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Pendant que l'on fait ses courses on peut faire réparer son vélo |
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Le bonimenteur de bonneteau utilise ici des boîtes d'allumettes |
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Les forgerons réparent les outils abimés. Il y en a deux sur le marché. |
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On observe longtemps le cochon avant de l'acheter, c'est cher. |
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Les cochons sont entravés. Celui-ci resterait bien avec son propriétaire ! |
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C'est le coin des vendeurs de rhum artisanal (toka gasy) |
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et des marchands de tabac en feuilles ou à priser |
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Nous descendons vers le bourg en empruntant le début de la piste pour Laimbolo.
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C'est déjà la cohue pour repartir. Nous monterons dans le taxi be vert |
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L'attente des clients peut être longue |
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Depuis le taxi le hameau d'Ambohimanarivo où nous irons jeudi |
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Aintra, son mari et leur fils. Elle tenait à me faire connaître son mari et leur bébé. |
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Remonter à Laimbolo dans ces conditions, c'est très dangereux |
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Les glaneuses de bois près de la borne Tardivel.
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Nous arrivons à la borne Tardivel accueillis par la chef de borne. |
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Il n'y a pas d'eau, pourtant hier elle coulait normalement. Les techniciens ont coupé l'eau pour faire des réparations |
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Le rêve de Gilles réalisé. Les marches et les fleurs plantées , c'est de cette nuit ! |
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Avec Christiane, Aina (Joe) et Sitraka |
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Et au milieu d'une bonne partie des bénéficiaires |
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On a offert à Alizée un poussin... qu'elle rendra bien sûr. |
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Les oies retrouvent bruyamment la liberté |
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Elles viennent saluer Marie Anne |
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La curiosité fait venir les habitants à leurs fenêtres |