samedi 12 octobre 2024

Samedi 12 octobre : En route vers Tana

Nous nous levons de bonne heure pour pouvoir partir rapidement. J’en profite pour faire un petit tour en solo pour saluer ce paysage devenu si familier au fil des ans… nous quittons Voahangy et Nonnie. Beaucoup d’émotion. Nous emmenons Noé avec nous à la capitale, cela lui fera un voyage confortable. Arrêt à Antsirabe pour prendre Christiane et Gilles qui nous attendent chez « Jeannette », salon de thé avec viennoiseries (délicieuses) et un expresso bien appréciés. Nous saluons nos amis Sitraka et sa famille qui se sont si bien occupés de Christiane et Gilles. Et d'Aina très actif sur le terrain. Nous nous quittons avec chaleur et même quelques larmes après avoir encore reparlé des lignes de conduite pour la remise en ordre des réseaux de Manandona. Photos souvenirs de ce bon moment. Nous partons finalement avec une heure de retard sur nos prévisions et par un magnifique soleil en direction de la capitale. La route est toujours défoncée… Zhou conduit avec grande prudence, mais on a l’impression de ne pas avancer ! Vers 12h30 on arrive quand même à Ambatolampy et on va visiter une fonderie d’aluminium avec des moules en sable perdu. Récupération de la matière, normalement tout alu, mais il y a maintenant des tas d’alliages qui se retrouvent dans ces objets. Si ce n’est pas grave pour les petits objets décoratifs, cela devient très problématique pour les objets du quotidien : cocottes, louches, écumoires, cuillers et fourchettes. Même carrément à déconseiller. En attendant la méthode est inchangée : moulage en sable à partir d’un beau modèle existant, fonte et épuration de « l’aluminium » et versement dans le moule du métal en fusion. Le tout mains et pieds nus. Aucune modification depuis ma première visite en 2010 !

Plus loin nous nous arrêtons au « Coin du foie Gras », immense salle des fêtes en pleine campagne qui fait aussi restaurant. Magnifique foie gras… on sort rassasiés et éblouis par la qualité de la marchandise, et aussi un peu somnolents. Il faut continuer et nous ne nous arrêterons que pour déposer Noé à l’entrée sud de Tana. Entre-temps Noé nous aura appris la naissance de la fille de Misa la nuit dernière avec un mois d’avance. Elle a accouché chez sa maman. Nous contournons le lac Anosy avant de monter vers l’hôtel Shanghaï où nous sommes attendus. Partis à 9h30 du matin il est maintenant près de 18 h pour effectuer les 230 km du parcours ! Le personnel est toujours aussi aimable. Petit repas léger et au lit. Demain sera aussi une journée bien longue !

Quand on quitte Manandona les gens sont au travail depuis plus de 2 heures maintenant...

Les charbonniers sont toujours en danger sur leur bicyclette

Le vendeur de planches en fait sécher pour les vendre plus cher

Jolie fresque dans le jardin de "Chez Jeannette" 

Aina et Sitraka nous y ont invité pour les saluer

Alizée a pris la photo de groupe  !

Un peu plus loin les concasseurs manuels sont au travail

Le samedi est aussi souvent jour de lessive

On vend aussi le bois découpé pour le chauffage culinaire

Su la voie Tana Antsirabe, aujourd'hui inutilisable, des gens se déplacent et se reposent

Nous passons près de la très grande plaine maraîchère dont les paysans tentent de vendre les productions aux gens qui circulent sur la RN7 

Ce magnifique pont est utilisé par les habitants du secteur

Sur le bas côté on peut acheter des tambours traditionnels

Ou même des violons comme celui-ci. Il vaut 15 € ! (avant marchandage)

Il y a toujours de nombreux vendeurs de camions en bois

Certaines charrettes roulent sur les bas côtés ou dans les champs

Mais d'autres, en convois, sont de véritables dangers

Ambatolampy : la fabrique à moule perdu


Le tout venant collecté pour la fonderie

Les creusets sur le charbon de bois

La fabrication du moule

Il saisit un creuset plein de métal en fusion

Il enlève les impuretés qui flottent à la surface

Puis verse délicatement dans le moule

en retrait on remplit de métal le moule du couvercle. Métier de galérien !

C'est au tour des lapins d'être vendus sur le bord de la route

Les statues religieuses attendent aussi preneurs

La fameuse salle "au coin du foie gras"

Tout le monde est reparti quand nous nous installons.

Le jour avance et la lumière devient dorée...

révélant de sublimes paysages

Tout l'urbanisme malgache est à repenser, beaucoup trop anarchique !

Autour du lac les jacarandas sont en fleurs, véritables annonciateurs du printemps



vendredi 11 octobre 2024

Vendredi 11 octobre : au gîte

 Debout avant 7h, je profite des bruits de la vie déjà très active des chemins de l’école. Apreès le petit déjeuner je regarde les élèves du CFP faire un minuscule jardin… quand je pense à ceux qui ont été détruit au-dessus, ça fend le cœur ! Tout le monde alentour à voulu les faire disparaître : vols de clôture, démolition des portes, vol des récoltes, installation des charbonniers etc etc. résultat les élèves obligés de jardiner sur une cinquantaine de mètres carrés. Je monte voir les charbonniers et les livreurs de sacs en partance pour Antsirabe. Les porteurs sont plus nombreux et les charbonniers moins donc un certain nombre d’entre eux, désœuvrés, jouent aux cartes un peu à l’écart. Une petite gargote fournit du boire et du manger aux élèves et aux livreurs. Dans la belle lumière du matin c’est une réalité très violente du monde du travail. Philibert passe me voir avant mon départ, je lui rappelle nos engagements vis à vis du gouverneur (obtention du dossier complet) à propos du foncier du gîte. Je lui rappelle aussi ses engagements vis à vis des réseaux d’eau, de la nouvelle gestion et de l’aide à apporter aux équipes de Sitraka. Je lui fais voir la demande de partage d’usage du tricycle avec VSI,les papiers de don d’ordinateurs etc etc. Bon petit bilan avant départ. Plus tard, Alizée et moi partons à la rencontre in situ du nouveau médecin et de son équipe de bénévoles et de stagiaires qui sont toujours logés à l’ancienne gendarmerie. Elle nous fait visiter les différentes salles, depuis la salle d’accouchement jusqu’à la pharmacie. Dans une des trois « chambres » une jeune femme est proche d’accoucher. Il y a ici près d’une naissance par jour et beaucoup d’autres activités. Magnifique déjeuner : boulette de porc et beignets de légumes… Je commence à ranger mes valises en intégrant au maximum l’artisanat. Vola passe me voir pour me donner les devis des projets à mettre en œuvre avec eux. A discuter en CA ! Maepha vient aussi me saluer, quand à Misa elle est depuis deux ou trois jours dans de grandes douleurs et beaucoup d’angoisses sur sa grossesse et elle n’est pas venue aujourd’hui. Par contre les enfants sont là et jouent ensemble dans la cour. Bruits charmants des enfants qui jouent. Zhou, notre chauffeur arrive de Tana bien avant le dîner. Nos sortons tous marcher dans le village une dernière fois à l’heure des courses du soir. Plaisant. Le repas tous les sept ensemble est animé et joyeux. Les valises se bouclent, on règle les réveils pour demain… Bonne nuit !

Le pitoyable jardin de la section Agriculture Elevage du CFP, tout près du gîte

Chez les transporteurs de charbon. Prêt pour la livraison

La petite gargote près de l'aire de remplissage des sacs

C'est parti pour 25km avec de terribles côtes

Mais où est passé mon pilote ?

Sans doute à taper un carton du matin...


Ici pas de crèche, alors Vola a tout le temps sa fille Stéphanie avec elle...

Le CSB2 est entouré de hauts murs


Un médecin, des sage femmes bénévoles et des élèves infirmières constituent l'équipe du CSB2

Affichage en français, mais heureusement les messages importants sont en malgache.

Matériel destiné à la vaccination de masse. Les glacières conservent les vaccins lors des longues marches nécessaires pour les séances dans les fokontanys reculés.

La table d'accouchement qui sert quasiment tous les jours

A gauche le CFP, puis le BIF, la Mairie et à droite le gîte. En 1 an de nombreux arbres ont été coupés.

Encore un beau spécimen, non ?

Poivron, boulette de porc et beignets de légumes, un régal !

Les toilettes et la douche de Voahangy enfin réparées après des mois de négociations...

Misa n'est pas là alors les enfants jouent dans la cour !

Et que ça saute !


d'autres attendent une hypothétique ouverture qui ne viendra pas.

Maepha au travail sur son nouvel ordinateur.

Les constructions sont toujours aussi anarchiques

petites productions attendent acheteurs...

Dernier coup d'œil déjà nostalgique ,dans le soir tombant, à la piste qui mène à Ambohiponana Nord